Circulation urbaine: les hommes du colonel Misgharou dans la rue

Depuis dimanche matin, le corps urbain, placé sous le commandement du général Misgharou Ouis Sidi, a pris – je devrais dire, repris – à la police, l’organisation de la circulation à Nouakchott.

 

 

 

Les conducteurs de la capitale se sont réveillés avec ces hommes en tenue grise, pas vraiment très jolie, sur les axes principaux de la capitale. Il s’agit, dans l’ensemble, de jeunes garçons assez courtois et galants, n’hésitant pas à stopper les conducteurs pour laisser passer les piétons.
Le premier test du GSR, largement apprécié par les automobilistes, en particulier, et les citoyens, en général, a eu un impact nettement positif sur la circulation: les traditionnelles zones d’embouteillages, comme la Polyclinique, les alentours du marché Capitale, le carrefour de la BMD ou l’avenue Gamal Abdel Nacer, étaient nettement dégagées. On y circulait sans encombres.
Ceux qui avaient la fâcheuse manie de doubler à droite, de déborder du goudron pour passer devant tout le monde, au risque d’estropier le passant, l’ont appris à leur dépens: les nouveaux agents de la circulation n’hésitent pas, une seconde, à les arrêter et à les garder pendant quelques minutes. «Attendez ici, vous devez rester sur le goudron, comme tous les autres. Tout le monde est pressé, autant que vous», lance un jeune agent à un de ces chauffards. Espérons que ces hommes contribueront à éduquer, à discipliner les conducteurs et normaliser la circulation dans notre capitale. Elle en a tant besoin!
Mais que vont devenir les agents de police, passés maîtres ès racket, à qui l’on vient de quasiment retirer leur gagne-pain quotidien? Pour un taximan qui refusait de desservir la capitale et certaines parties du 5ème arrondissement: « Ouf! Désormais, je peux travailler l’esprit tranquille, dans la mesure où la police ne hante plus mon versement quotidien ».

Source  :  lecalame.info le 06/07/2011

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page