Elles ont célébré mercredi passé la fête internationale de la femme au siège de la Commission exécutive des femmes que dirige Mme Aicha Vall Mint Verges l’inspectrice générale d’Etat.
Sous le thème « le rôle du quota réservé aux femmes à l’accès aux postes éligibles », l’assistance a suivi d’abord le mot d’ouverture de Mohamed Yahya Ould Horma vice-président de l’UPR qui a félicité les femmes mauritaniennes à cette occasion avant d’appeler à la prise en compte du quota accordé aux femmes dans les fonctions politiques éligibles dans toutes les circonscriptions électorales en préparation des futures consultations. Il a appelé aussi à la nécessité de prendre en compte les circonscriptions électorales dans l’augmentation des sièges accordés à la femme.
Un bilan et des perspectives
Pour Mme Aicha Vall Mint Vergés, présidente de la commission nationale des femmes au niveau du parti « l’Etat mauritanien vit actuellement une phase importante de son histoire caractérisée par la ferme volonté de réaliser un saut qualitatif en matière de promotion de la femme mauritanienne et de développement de ses capacités ». Selon elle, « cet objectif occupe une place centrale dans le programme électoral du président de la république M. Mohamed Ould Abdel Aziz. Objectif, dit-elle, qui s’est concrétisé au premier gouvernement issu des élections par l’attribution de 6 portefeuilles ministériels à des femmes dont l’un des plus importants ministères de souveraineté à savoir celui des affaires étrangères et de la coopération ». La présidente de la commission exécutive de l’UPR n’a pas manqué d’y ajouter le poste d’Inspectrice Générale d’Etat qu’elle occupe pour dire que cela exprime de manière éloquente « l’attention particulière que la direction nationale accorde à la femme en tant que partenaire à part entière dans la sphère des décisions. Elle dit également dans son discours, que « plusieurs projets ont été également destinés à la lutte contre la pauvreté en faveur des femmes ». Ces projets, a-t-elle défendu, ont eu un impact positif traduisant la vocation de la direction actuelle à impliquer la femme mauritanienne sur le plan local et international. Et pour preuve de cette orientation, a-t-elle ajouté, la commission nationale des femmes a toujours participé efficacement aux différentes activités du parti marquant ainsi son attachement à la réalisation des objectifs et des programmes du parti, visant la promotion de la femme et la redynamisation de son rôle dans la vie publique. A Aicha Vall de citer des exemples d’activités, notamment : les opérations de reboisement ; les campagnes de sensibilisation contre le terrorisme et l’extrémisme ; la mobilisation sur la nécessité participative efficace de la femme aux prochaines échéances électorales ; la participation aux journées de réflexion sur le plan d’action du parti pour les 4 prochaines années ; la célébration de la journée mondiale de lutte contre la corruption ; la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale ; le renforcement des liens entre les cadres féminins au sein du parti aussi bien au niveau des instances dirigeantes qu’au niveau de la base ; l’instauration de relations de coopération et d’échanges entre les femmes dirigeantes du parti et leurs homologues dans les pays voisins tels que le Royaume du Maroc et la république du Sénégal. Elle a souligné que par rapport aux tentatives entreprises par certains milieux, tendant à vouloir importer en Mauritanie les crises vécues par certains pays frères, la commission nationale des femmes a été à l’avant-garde de la vulgarisation du discours politique soulignant qu’il n’y a pas de commune mesure entre notre situation et celle des pays concernés et cela sur plusieurs plans dont : l’usure des régimes ; l’étouffement des libertés publiques ; la pratique de la corruption et l’injustice sociale ; la négligence des couches vulnérables l’absence de prise en charge des problèmes vécus par les jeunes.
Mme Aicha Vall Mint Verges a dit que « la commission nationale des femmes a la ferme volonté de réaliser de nombreux projets visant à améliorer le niveau social, politique et économique de la femme dont, entre autres : des formations au profit des membres de commission nationale des femmes et des femmes représentantes dans les structures du parti sur les textes du parti, son discours politique, ses orientations, et sa position vis-à-vis des questions nationales et internationales ; l’organisation de meetings des sensibilisations au niveau national ; le développement de partenariat avec les instances féminines des partis de la majorité ; la préparation des prochaines élections ; l’élargissement du cadre de partenariat sous-régional et international avec l’instance féminine dans les pays frères ; l’analyse et la publication de l’étude réalisée sur la représentation des femmes dans postes administratifs ; la réhabilitation du fonds d’appui aux affaires sociales ; la collecte et l’étude des lois et des programmes relatifs à la femme ainsi que la sensibilisation sur ces textes.
Le quota des femmes
A la suite de mme Aicha vall Mint Verges , Dillit Mint Zeine, a présenté un exposé portant sur le quota accordé aux femmes, sa formulation juridique et ses motifs, en plus des atouts que ce quota présente et les critiques dont il fait l’objet, en plus des mécanismes capables de permettre à la femme d’accéder aux fonctions éligibles. L’exposé a porté également sur l’appel à la sensibilisation pour l’accession davantage de la femme mauritanienne aux centres de décision.
Par ailleurs, Mariem Mint Hamadi, membre de la commission exécutive des femmes de l’UPR a présenté une note récapitulative des recommandations spécifiques d’application du quota des femmes dans les élections législatives et municipales.
Le débat a été aussi marqué par la présentation d’autres activités culturelles et par la distribution d’imprimés comportant le code de la famille, la généralisation de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme.
Moussa Diop
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 13/03/2011
