Combats entre l’armée mauritanienne et les islamistes armés d’Aqmi

Selon des sources sécuritaires, des combats ont opposé l’armée mauritanienne à des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en territoire malien. Aucun lien n’a été évoqué avec le rapt des sept employés d’Areva et de Vinci au Niger.

 

Par Dépêche (texte).

AFP – Des combats opposant l’armée mauritanienne et des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient vendredi soir « en territoire malien » à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires malienne et mauritanienne.

« Débutés à la frontière entre la Mauritanie et le Mali, les affrontements entre Aqmi et les l’armée mauritanienne se sont transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou », a assuré à l’AFP cette source sécuritaire malienne, jointe par téléphone vers 22H30 (locales et GMT).

« Nous sommes actuellement en territoire malien, en plein combat », a déclaré de son côté à l’AFP une source militaire mauritanienne, jointe depuis Bamako.

A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée avait auparavant déclaré à l’AFP: « de violents combats entre notre armée et des terroristes d’Aqmi se poursuivent ». Mais cette source avait refusé de préciser si ces affrontements se déroulaient en Mauritanie ou au Mali voisin.

Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d’Aqmi, dans le nord du Mali. Sept membres d’Aqmi avaient alors été tués.

Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer l’otage français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté le Français pour venger la mort de ses membres.

Les différentes sources – malienne et mauritanienne – faisant état de nouveaux combats, vendredi soir, n’ont pas évoqué de lien avec l’affaire de l’enlèvement de cinq Français et deux Africains, deux jours plus tôt dans le nord du Niger.

La mouvance d’Aqmi – et en particulier l’unité de l’Algérien Abdelhamid Abou Zeï – est soupçonnés d’être impliquée dans ce nouvel enlèvement au Sahel.

Les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien, avait indiqué vendredi après-midi des sources sécuritaires nigériennes et algériennes à l’AFP.

Par ailleurs, des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région. Une source algérienne bien informée sur ces questions sécuritaires a affirmé qu’il s’agissait d’un avion militaire français.

« Il est prématuré de faire un bilan des combats » en cours vendredi soir, a déclaré le haut responsable mauritanien interrogé à Nouakchott.

Ces nouveaux combats montrent « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a ajouté cette source.

Elle faisait référence à la tentative d’attentat-suicide, perpétrée le 25 août contre une caserne de l’armée à Néma (sud-est) et revendiquée par Aqmi.

Mais elle faisait également allusion aux attaques sanglantes subies par l’armée mauritanienne, dans le nord-est, en 2007 (3 militaires tués à El Ghallawiya) et 2008 (11 soldats et leur guide tués à Tourine).



Source: AFP, France24

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