Conakry : plus que du sport, «Ramadan street foot» est une histoire de passion

Le 360.ma – Vidéo – Lorsque des jeunes n’ont ni terrain de sport, ni maison qui leur est dédiée, ni bibliothèque… il ne leur reste que le bitume noir de la chaussée en guise de pelouse verte. Bienvenue au Ramadan street foot, un concept tout droit sorti du quotidien de ces jeunes de Conakry.

On connaissait déjà le street art, les jeunes de Conakry ont déposé la marque «Ramadan street foot», un tournoi qui fait sensation à Conakry en cette période de ramadan. Du football pratiqué dans les rues, à la nuit tombée, et surtout porté et suivi par un public danse et en transe.

Sous de faibles lumières, les jeunes footballeurs tapent sur le ballon. Le public, essentiellement debout, célèbre chaque action. Des jeunes, malgré les conditions précaires, semblent plus que jamais heureux, heureux simplement de vivre.

Mamadou Issa Diallo est venu de loin pour découvrir cette compétition «Je suis impressionné par la motivation de la jeunesse. Moi, je viens de la banlieue. Mais là-bas, il n’y a pas de mouvements comme ici».

Aliou Diallo, membre de la commission d’organisation assure que ce tournoi est structuré de la même manière que toutes les autres compétitions de football: «Il y a deux poules de quatre équipes chacune. Nous sommes là pour rassembler tous les jeunes. Pour prouver au monde entier que l’axe, c’est pas l’axe du mal».

En parlant d’axe, Aliou Diallo fait référence au quartier Koloma, axe Bambéto de Conakry où s’affrontent les huit équipes du Ramadan street foot.

Néanmoins, une préoccupation interpelle nombre de spectateurs, c’est le choix de la voie routière pour tenir une telle compétition. A ce sujet, le manager du tournoi, Amadou Barry ne manque pas de répondre «Si on joue aujourd’hui sur la voie, c’est parce que nous n’avons pas le choix. Ici à Koloma, on a pas d’espaces de jeunes. On a pas de terrain de football. On a pas de maison de jeunes. Des bibliothèques… on en parle même pas».