L’inauguration cette semaine à Nouakchott du président mauritanien du premier échangeur construit à Nouakchott est considéré par les observateurs comme une réalisation en cinq ans qui relève d’un manque d’ambitions de plus pour une capitale qui peine à se moderniser avec plus d’un million d’habitants.
Ce n’est pas un exploit pour un chef d’Etat qui ambitionne de relever le défi de super infrastructures dans une capitale qui est loin d’être moderne et un pays qui n’a même pas une autoroute après 64 ans d’indépendance. Dans un pays qui recèle d’énormes richesses naturelles et qui va devenir bientôt un des plus grands pays producteurs de gaz dans la sous-région, un seul échangeur pour Nouakchott en cinq ans est en deçà des attentes des Mauritaniens qui aspirent à des ponts et plusieurs échangeurs pour décongestionner une ville qui va compter plus d’un million d’habitants avant fin 2024.
La sortie médiatique donne l’effet d’une campagne pour sa réélection même si les observateurs savent qu’il n’aura pas en face de lui de candidats favoris pour la présidentielle de juin prochain. Cet échangeur dont le coût avoisine plus de 3 milliards d’ouguiyas fait partie des innombrables inaugurations de Ould Ghazouani à la veille d’une élection. C’est également un marqueur important pour le ministère de l’Equipement et des transports décriés en général dans l’exécution des projets d’infrastructures routières. Son ministre actuel devra rapidement s’atteler à un agenda pour la réalisation de l’autoroute Nouakchott-Nouadhibou grâce à l’accord avec l’UE sur la gestion des migrants à Nouakchott.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 mars 2024)
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