Pourquoi est-on irritable quand on a faim ?

Trois raisons expliquent ce phénomène, et il existe des solutions.

Slate  – Vous vous sentez irrité, votre humeur se dégrade au point que vous en deveniez désagréable ? Et si vous aviez tout simplement faim ? Au cours des dernières années, le terme «hangry» a émergé dans le monde anglo-saxon en combinant «hungry» et «angry», respectivement «avoir faim» et «être en colère» en français.

En plus d’être un besoin physique, la faim est étroitement liée à notre bien-être émotionnel. L’irritabilité liée à la faim a cela d’unique qu’elle est autant exacerbée que passagère. Pourtant, ses conséquences sont importantes sur les relations personnelles, la productivité et le bien-être général. Voici les trois raisons pour lesquelles avoir faim dégrade tant notre humeur, et comment tenter d’y remédier.

1. Une interaction entre signaux internes et stimuli externes

 

Une étude de 2019 suggère que l’intensité de la colère liée à l’appétit est déterminée par l’interaction entre l’intéroception (la perception des sensations corporelles et de l’état interne du corps) et le contexte environnemental.

Notre cerveau reçoit continuellement des signaux du corps, notamment des signaux de faim. Mais la façon dont nous interprétons et réagissons à ces signaux est influencée par des facteurs externes. En d’autres termes, ce sont les stimuli négatifs externes qui réveillent et amplifient les signaux de faim, et par extension nous irritent émotionnellement.

2. Votre taux d’intéroception

 

À l’échelle individuelle, tout le monde ne réagit pas de la même manière à ces signaux de faim. Les personnes hautement intéroceptives ont la capacité de percevoir plus efficacement les besoins de leur corps, et donc de les traiter plus rapidement. Par extension, cette première catégorie d’individus parvient à gérer plus facilement sa faim et a davantage tendance à garder un état émotionnel équilibré. À l’inverse, les personnes ayant de faibles capacités d’intéroception sont désavantagées, car elles sont souvent inconscientes de leur faim… jusqu’au point de rupture.

Il est globalement difficile d’agir sur ce taux, qui est principalement défini par la génétique ou des antécédents de troubles alimentaires. Cependant, les aptitudes de pleine conscience pourraient augmenter la précision intéroceptive.

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Repéré par Félix Didier

Repéré sur Forbes

Source : Slate (France)

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