L’année 2024 s’est invitée à minuit, mais le show a démarré au moins trois heures plus tôt dans la Ville Lumière. Paris, en collaboration avec France 2, avait concocté aux fêtards, aux habitants et aux visiteurs, un grand spectacle, dispatché entre plusieurs scènes, voire dans les airs. Une sphère enflammée est montée dans la nuit parisienne devant l’Arc de Triomphe, tableau à la sauce années 1924 et 2024, les deux millésimes lors desquels Paris a accueilli, ou va accueillir, les Jeux olympiques.

À une heure du passage en 2024, Richard et son épouse sont descendus sur les Champs-Élysées avec quatre ballons dorés représentant les 4 chiffres de la nouvelle année. De nombreux spectateurs les prennent en photo. Le couple d’origine espagnole vit à Paris depuis 17 ans. « Mais ça faisait 10 ans que nous n’étions pas venus fêter le Nouvel an ici, on a voulu profiter à nouveau de l’ambiance, précise Richard. On nous a promis un très joli feu d’artifice pour entrer dans la nouvelle année, celle des JO, j’ai hâte de voir ça. Pour l’instant, l’ambiance est très bonne enfant malgré le monde, j’espère juste qu’il ne va pas pleuvoir. »

Richard ne croit pas si bien dire, une pluie fine commence à tomber sur les Champs-Élysées alors que le public entonne « I Will Survive », façon karaoké géant.

Plus de 800 000 personnes

Vingt minutes avant le passage vers la nouvelle année, l’Arc a été illuminé de lumières et d’images spectaculaires, avec pour thème récurrent les Jeux, toujours. Des lanceurs de disque, un podium, les drapeaux du monde ou le portrait de Zinédine Zidane ont notamment été exposés sur le monument.

Dès le début de la soirée, la foule s’était massée sur les Champs-Élysées afin de profiter au maximum des festivités. Les artistes se sont succédé, autour de la place de l’Étoile ou au pied de la tour Eiffel. Entre d’autres stars, Chimène Badi, Grand Corps Malade, Patrick Bruel, Gazo Vitaa et Slimane, qui a interprété « Mon amour », chanson candidate de la France pour l’Eurovision 2024.

Si les chanteuses et chanteurs ont enflammé le public, toutes les animations n’ont pas rencontré le même succès. Sur la grande scène installée devant l’Arc de Triomphe, alors que Chimène Badi rallumait le feu de Johnny Hallyday, le public était invité à l’accompagner à l’occasion d’une sorte de karaoké géant. Mais les paroles se sont affichées de façon saccadée sur les écrans géants, ce qui n’a pas aidé les spectateurs les moins connaisseurs du chanteur décédé en 2017.

Parfois de la frustration

Morritz, la vingtaine, étudiant allemand à Paris, assistait pour la deuxième année consécutive au feu d’artifice sur l’Arc de Triomphe. Il ne cache pas une petite déception en montrant des images de celui de l’an dernier. « C’était grandiose et cette année, je n’ai pas été si impressionné. J’ai vu quelques symboles des Jeux olympiques comme les médailles pendant le mapping », confie le jeune homme.