En déclarant cette semaine à Atlanta aux Etats-Unis à l’occasion de la conférence des Etats de la convention des Nations-Unis contre la corruption, qu’il est temps pour les autorités de Nouakchott d’assécher les sources de corruption et d’empêcher l’existence de refuges sécurisés pour les fonds pillés, l’inspecteur général de l’Etat s’inscrit dans un double jeu permanent de la Mauritanie en faisant planer une politique anti-corruption sans failles.
La Mauritanie ne rate jamais l’occasion des conférences internationales surtout des Nations-Unies où le lobby mauritanien semble être en pole position pour effacer une image négative du pays sur les droits de l’homme et la démocratie. La participation de l’IGE cette semaine à Atlanta aux Etats-Unis s’inscrit dans cette démarche contre la corruption. Incontestablement l’IGE est bien placée pour éclairer les Etats participant à la conférence des Etats de la convention de l’ONU contre ce fléau qui gangrène les pays africains.
Pour autant toutes les révélations depuis 2019 des scandales financiers du gouvernement, ne sont pas suivies de condamnations judiciaires mais de sanctions seulement avec les limogeages et en particulier ceux qui dilapident l’argent public. En déclarant qu’il est temps d’assécher les sources de corruption, l’’IGE fait un aveu d’échec. La lutte contre les stupéfiants par exemple s’avère un combat difficile dans un pays où certains trafiquants ne sont pas inquiétés par la justice. Le gouvernement dit ce qu’il ne fait pas et fait ce qu’il ne dit pas au fur et à mesure du quinquennat.
Ce double jeu constant est devenu la marque de fabrique de Ould Ghazouani, visible dans tous les domaines prioritaires des engagements et priorités du chef de l’Etat. Des droits de l’homme à l’Etat de droit violant l’enrôlement des citoyens et les libertés en passant par la justice avec l’impunité des bavures policières, l’école républicaine monocolore.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 décembre 2023)
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