Les communes pourraient se doter bientôt d’une police municipale pour aider les maires dans leurs prérogatives en milieu urbain et rural. Un vide juridique comblé qui risque de compliquer dans la pratique une situation sécuritaire déjà mal gérée par la police nationale.
L’idée d’une police municipale remonte à 1987 sous le régime de Ould Taya mais qui sera abandonnée par la suite. Après quatre années de gouvernance, Ould Ghazouani fait le pari de combler ce vide juridique en créant une police municipale pour répondre aux préoccupations des maires dans le milieu urbain et rural pour relever les défis locaux de sécurité et de développement local.
En attendant l’adoption d’une loi, ce pouvoir de police des maires et des communes ne peut se substituer à la police nationale. Les observateurs craignent une police à l’image du système politique actuel. Une police urbaine et rurale, mouroir des citoyens surtout dans la vallée et à Nouakchott. Dans un pays où l’impunité est érigée en système, les agents devront être qualifiés, des agents de la force publique qui interviennent pour la prévention, la surveillance, la sécurité et la salubrité publiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 novembre 2023)
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