Mauritanie : l’hypocrisie d’un atelier sur l’enseignement des LN à Nouakchott

Pour son démarrage officiel, l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales initie cette semaine à Nouakchott un atelier scientifique pour traduire dans les faits la réforme du système éducatif très controversée.

Fidèle à sa vocation scientifique l’IPELAN sort d’une hibernation de huit mois pour un atelier pour un schéma expérimental d’introduction des LN (pulaar, soninké et ouolof) dans un système éducatif dont la réforme fait l’objet de nombreuses controverses des chercheurs, des acteurs associatifs et de la société civile et des politiques de l’opposition.

L’enjeu pour l’éducation nationale c’est d’amener les participants, experts nationaux et internationaux, enseignants du fondamental et du secondaires, inspecteurs de l’enseignement, la société civile et les médias à ne pas sortir de la copie de la loi d’orientation de l’éducation.

Un véritable casse-tête pour le premier directeur de cette nouvelle institution sous l’ère Ould Ghazouani. Diagana Mbouh devra jouer la carte d’équilibriste entre un schéma expérimental scientifique et la politique d’arabisation à outrance qui relègue les LN au stade de langues de communication. Dans ce nouveau contexte, l’expérience de l’Institut des Langues Nationales des années 80 est un point de départ pour un enseignement de qualité et d’ouverture au monde.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 11 juillet 2023)

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