A Paris, les dirigeants se penchent sur le casse-tête du financement climatique

Des sommes colossales sont nécessaires pour permettre aux pays « du sud » de faire leur transition et s'adapter au réchauffement. La question est au coeur du sommet organisé à Paris à partir de jeudi. Il en va aussi de la confiance Nord-Sud.

Les Echos – Comment dégager les milliards manquants pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays les moins riches ? A chaque COP, la question se fait plus brûlante, et les économies vulnérables plus pressantes, faute d’un soutien jugé suffisant.

Le sujet sera au coeur du sommet initié par Emmanuel Macron et la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, figure de l’action climatique, après leur rencontre lors de la dernière conférence internationale sur le climat en Egypte, à l’automne dernier. Derrière figure l’idée d’un besoin criant d’accroître la solidarité financière avec le sud sur fond de crise de confiance, une crise manifeste à la COP27 mais qui a émergé auparavant, contextualise Elise Dufief, spécialiste des questions de financement du développement durable à l’Iddri.

« Des mesures concrètes »

« Il y a une colère qui monte », confirme le directeur général de l’Iddri, Sébastien Treyer, évoquant une coopération internationale « en risque de déraillement » entre nord et sud. « On a trouvé des solutions économiques inédites pour sauver la Grèce, on en trouve pour l’Ukraine, mais quand des pays d’Afrique comme le Ghana ou la Zambie, qui avaient en outre une trajectoire de décollage économique très intéressante, se trouvent dans un risque de dette massive, on leur demande d’attendre », décrit-il.

Pour les observateurs, ce sommet, qui se veut d’abord une plateforme de discussion, paraît aussi indispensable qu’il peut être risqué. Avant même l’ouverture ce jeudi, treize chefs d’Etat et de gouvernement dont Joe Biden, Ursula von der Leyen, Lula, Macky Sall et Emmanuel Macron ont tenu à envoyer un signal fort : dans une tribune au Monde, ils s’engagent « à avancer sur des mesures concrètes » et assurent entre autres que « les objectifs collectifs de financement de l’action climatique doivent être atteints en 2023 » [les pays développés avaient promis de mobiliser 100 milliards par an dès 2020, NDLR]. –

Comment dégager les milliards manquants pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays les moins riches ? A chaque COP, la question se fait plus brûlante, et les économies vulnérables plus pressantes, faute d’un soutien jugé suffisant.

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Muryel Jacque

Source : Les Echos (France)

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