Mauritanie : les infrastructures routières, un casse-tête de l’Équipement et des transports

La réhabilitation de l’axe routier Boghé-Kaédi en décembre 2022 ne fait pas exception par rapport aux autres axes routiers du pays dès que le tronçon dépasse 100 km. C’est la problématique des infrastructures routières qui relance le suivi des travaux et l’entretien des routes bitumées en Mauritanie.

L’absence de création de routes secondaires non bitumées y est aussi pour quelque chose dans un pays vaste de plus d’un million de kilomètres carrés. C’est la stratégie de désenclavement des régions les plus reculées qui est pointée du doigt et qui soulève en réalité le problème de financement des principaux axes routiers qui passe le plus souvent par des prêts de l’Etat ou des dons Et ensuite l’autre casse-tête tourne autour de l’exécution des projets dont la lenteur est imputable au gouvernement et à l’incompétence de l’administration. Résultats plus de 35 pour cent des projets de développement seulement réalisés depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani.

Les infrastructures routières permettent d’améliorer la vie des populations sédentaires de l’intérieur en assurant leur déplacement et l’acheminement des produits. La défaillance de cette lutte contre la pauvreté entraîne la surpopulation de Nouakchott qui compte aujourd’hui près d’un million d’habitants soit plus d’un tiers de la population globale. Depuis 1960, la prédominance du transport domestique est un lourd handicap pour la Mauritanie qui a fait le choix de réserver exclusivement le chemin de fer au transport du minerai de fer, véritable poumon économique du pays notamment du budget de l’Etat et générant de l’emploi.

Le réseau routier mauritanien est l’un des moins denses dans la sous-région avec plus de pistes que de routes bitumées ou secondaires. Les routes revêtues sont généralement en mauvais état d’où les travaux de réhabilitation régulière dont l’axe Boghé-Kaédi. Construit il y a moins de 10 ans, ce tronçon est devenu un calvaire pour les conducteurs de petits véhicules et de gros camions qui se plaignent des nombreuses avaries.

C’est la mauvaise qualité du goudron qui est à l’index. Cette anomalie relance la responsabilité du ministère de l’équipement et des transports qui passe par la bonne gouvernance du suivi des travaux et de l’entretien des routes.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 14 juin 2023)

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