Pour la fin du ramadan, 123 millions d’Indonésiens retournent dans leur village natal

En javanais le terme “mudik” signifie littéralement “remonter à la source d’une rivière”. Cette semaine, des millions de citadins ont entrepris le voyage jusqu’à leur village natal pour célébrer la fin du ramadan. Ces grandes migrations à moto, en voiture ou en bateau provoquent des embouteillages monstres à travers tout l’archipel.

Courrier international Chroniqueur balinais du quotidien Kompas, Putu Fajar Arcana qualifie le phénomène du mudik d’exode urbain saisonnier. Il se produit généralement à la fin du ramadan, mais il est pratiqué par l’ensemble de la population indonésienne, toutes religions confondues. À cette occasion, les Indonésiens retournent passer quelques jours en famille dans leur village natal.

L’ampleur prise par le phénomène est la conséquence de l’exode rural qui a transformé l’archipel en quelques décennies. “Les données de l’Agence centrale des statistiques indiquent que 56,7 % des 276 millions d’Indonésiens vivaient en zone urbaine en 2020. Ce pourcentage devrait augmenter fortement pour atteindre 66,6 % en 2035.” Le pays dispose également de la deuxième plus grande mégapole urbaine du monde, le Grand Jakarta, avec ses 34,5 millions d’habitants.

L’accroissement de la population urbaine laisse imaginer les mouvements de population démesurés qu’occasionne le mudik. Cette année, le ministère des Transports estime que 123 millions de personnes feront, en quelques jours, l’aller-retour depuis les grandes villes de Java et de Sumatra. “Le mudik, c’est une sorte de pèlerinage en amont pour se purifier de la pollution urbaine et de ses émotions négatives, une forme de salutation à ses origines”, écrit le journaliste.

“Il y a un romantisme envers le passé. Les gens se souviennent alors d’amis d’enfance, de lieux champêtres ou d’anciens maîtres d’école âgés, dont la vie n’a jamais changé.”

L’écrivain balinais ironise quelque peu sur ce plaisir du retour aux sources qui nécessite de passer par la dure épreuve des heures d’embouteillage. Il décrit l’enfer de la sortie des grandes agglomérations, du ballet des ferrys entre les îles et des milliers de motos qui s’agglutinent. Parfois, dit-il, jusqu’à quatre passagers montent sur un même véhicule, qui transporte également une montagne de provisions.

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Source : Courrier international

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