Le ministre de l’Intérieur laisse entendre cette semaine que les membres du gouvernement pourraient se présenter aux élections de mai prochain. Cette possibilité suscite des controverses sur le cumul des mandats et la neutralité en trompe- l’œil de l’administration dans les élections.
Même s’il s’agit que d’une hypothèse c’est encore une fois l’arbre qui cache la forêt. Le premier flic du pays entend donner l’exemple avec sa candidature. Et pour les autres le ministre de l’Intérieur attend les réactions de l’opposition et sans aucun doute le feu vert du président Ould Ghazouani.
Dans cette perspective, il jette un pavé dans la mare en laissant entendre cette course du gouvernement pour des mandats. Si l’idée n’est pas tuée dans l’œuf, les Mauritaniens devront s’attendre à des cumuls de mandats et un déni d’élections sur fond d’achat des consciences des électeurs et de trafics d’influence des ministres dans les circonscriptions.
Les observateurs ne sont pas dupes que cette sonde lancée maintenant par le ministre de l’Intérieur s’inscrit dans un agenda caché depuis longtemps. Cette tricherie politique est un vieux logiciel de la gouvernance militaire sous vernis démocratique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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