Mauritanie : l’électrification rurale parent pauvre des différentes réformes

Un peu moins de la moitié de la population mauritanienne vit dans l’obscurité. Des statistiques de 2020 révélatrices de la mauvaise politique énergétique suivi jusqu’ici par les différents locataires du palais de Nouakchott.

Mais depuis 2019, le président Ould Ghazouani  semble prendre au sérieux l’électrification rurale, longtemps parent pauvre des politiques mises en œuvre par ses prédécesseurs. Avec seulement 5 pour cent du monde rural qui a accès à l’électricité en 2020, les Mauritaniens de l’intérieur sont quasiment dans l’obscurité. Une situation qui résulte de la difficile exploitation d’un réseau électrique dans un pays de plus d’un million de kilomètre carré et surtout d’une centralisation des moyens à Nouakchott.

Pour corriger cette disparité territoriale, le président mauritanien compte sur l’énergie solaire pour électrifier au moins 200 villages dans les années à venir. Il s’agit d’un projet pilote financé par le programme des Nations -Unies pour le développement concernant 10 villages en zones isolées en particulier les chefs -lieux de communautés rurales.

Ould Ghazouani a peut-être la chance de se préparer avec son homologue sénégalais de devenir de grands producteurs de gaz naturel dans la sous-région avec le projet Grand Tortue Ahmeyin qui devrait améliorer l’accès à l’énergie du plus grand nombre. L’ambition est de réaliser 40 pour cent d’électrification dans les zones rurales d’ici 2030.