Le gouvernement mauritanien va devoir faire des coupes budgétaires pour faire face à un déficit de plus de 17 milliards d’ouguiyas soit plus de 5 pour cent du PIB. Une situation inconfortable pour Ould Bilal qui remet en cause la loi de finances initiale.
L’accélération du programme prioritaire de Ould Ghazouani explique en partie ce déficit budgétaire à cause des dépenses liées aux réformes les plus coûteuses sur l’éducation, l’agriculture et la santé et les infrastructures. Le gouvernement va devoir revoir en baisse les dépenses d’investissement qui ne pourront pas être exécutées avant la fin de l’année en cours en fonction de l’état d’avancement des travaux des projets concernés.
Ce sont les dépenses de fonctionnement qui vont également en faire les frais touchants ainsi les services publics de l’Etat. Une sobriété budgétaire en perspective qui risque de ralentir les réformes chères à Ould Ghazouani qui va devoir trancher pour remettre de l’oxygène dans les finances publiques.
Mais face aux charges pour supporter la hausse du carburant et les denrées alimentaires, l’Etat devra encore puiser dans ses ressources pour ménager les populations les plus fragiles. Les hommes d’affaires sont appelés à la rescousse pour leur patriotisme et leur responsabilité pour investir dans les secteurs productifs.
Pour faire face au déficit budgétaire, Ould Ghazouani compte sur les recettes des exportations des industries extractives notamment le minerais de fer et l’or en hausse en 2022 et la restructuration du secteur de la pêche. Le chef de l’Etat compte également sur le FMI et la Banque mondiale qui n’hésitent pas à prêter la Mauritanie pour ses efforts de redressement économique DEPUIS 2019.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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