Le dernier épisode sur l’empêchement de l’ancien président Ould Aziz de voyager à l’étranger est révélateur du bras de fer entre lui et le président Ould Ghazouani exacerbé par la fin du contrôle judiciaire.
Cette interdiction de l’ex-président Ould Aziz de quitter par la justice le territoire intervient au moment où il est convoqué pour comparution le 12 janvier prochain devant la cour criminelle de Nouakchott. Une accélération du dossier politico-judiciaire de l’affaire de la décennie à la suite d’importantes nominations dans les tribunaux spécialisés dans la corruption. Pour les observateurs les autorités de Nouakchott viennent d’éviter de justesse une tentative de fuite en France de Ould Aziz.
Les observateurs rappellent que l’ex-président avait bénéficié de la largesse de la justice en se rendant à Paris sans conditions pour un contrôle sanitaire. Un séjour de plus d’un mois au cours duquel Ould Aziz est invité par l’Association de ses Amis en France pour des conférences sur les perspectives économiques de la Mauritanie. L’occasion pour l’ex-mentor de Ould Ghazouani de défier son régime.
Les Mauritaniens attendent avec impatience le procès de celui qui a gouverné pendant 10 ans le pays avec une main de fer et pillé les richesses naturelles avec le clan familial et ses proches ses collaborateurs et hommes d’affaires. Ould Aziz entre ainsi dans une phase décisive de l’affaire politico-judiciaire qui a défrayé toutes les chroniques depuis 2019.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 janvier 2023)
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