Entre des concertations nationales ou états généraux, recherche d’un bouc-émissaire pour l’action gouvernementale et omniprésence du gouvernement dans les médias, face aux ambitions des réformes économiques, le président mauritanien a donné à voir au cours de ses trois années de gouvernance un des aspects qui façonne sa présidence depuis 2019, la création de hauts conseils.
Les Hauts conseils de l’Etat se suivent et se ressemblent dans leur démarche d’accélérer les projets de développement du gouvernement et le programme prioritaire de Ould Ghazouani. Le dernier en date est relatif au numérique pour aller plus vite dans la dématérialisation des services de l’Etat et la digitalisation de ses moyens de paiement. C’est un impératif de l’heure pour être au même niveau que les autres pays de la sous-région sahélo-saharienne.
La gouvernance en mode de haut conseil est une bonne idée pour créer une synergie mais pas suffisant si les mesures ne sont pas appliquées correctement ou orienter pour des raisons idéologiques ou encore si les portefeuilles sont confiés à des anciens des régimes passés. Dans la crie multidimensionnelle actuelle et ses effets sur les populations précaires, la propension du gouvernement à rejeter les fautes au régime précédent ou à s’autocongratuler, apparaît dans toute évidence. C’est la mauvaise exécution des projets de développement qui est pointée du doigt par les observateurs. Cela impacte sur le programme prioritaire du président mauritanien.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 novembre 2022)
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