L’ex-président Ould Aziz peut désormais vaquer librement à ses activités après la levée des mesures de contrôles judiciaires auxquels il était soumis depuis juin 2021. Une liberté de mouvement qui pourrait le conduire en France pour un contrôle médical.
Mais cette information publiée par Jeune Afrique n’est pas confirmée par les autorités de Nouakchott sans doute laissant fuiter la source pour des raisons non encore avouées. La promesse du retour de l’ex-président après ses soins à Paris par ses conseillers est un message à Ould Ghazouani pour qu’il accède à leur demande.
Les Mauritaniens s’interrogent sur cette possibilité et ils comprendront difficilement que l’ex-président poursuivi pour corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent, qui profiterait de l’occasion pour prendre la fuite. C’est l’espoir d’un procès public auquel ils aspirent depuis 3 ans qui risque s’envoler.
C’est un scénario possible et à prendre au sérieux si le parquet général ne respecte pas les procédures judiciaires pour cette affaire de la décennie pourvu qu’il prenne le temps de faire comparaître Ould Aziz devant la cour criminelle de Nouakchott avec 11 de ses proches parmi lesquels ses gendres, d’anciens premiers ministres et d’anciens ministres et hommes d’affaires.
Les observateurs craignent que le prétexte médical enterre cette affaire politico-judiciaire sans précédent dans l’histoire du pays. Son épouse aurait demandé l’asile aux Etats-Unis. Le temps de la justice c’est peut-être le temps des politiques dans un pays où les militaires gouvernent depuis 1978 mais ce n’est pas le temps des observateurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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