Horizons – « Il a beaucoup plu ces derniers jours. Kaédi et les environs ont reçu un déluge et naturellement beaucoup de localités ont été littéralement noyées.
Nouakchott, cette ville construite en plein désert lors de l’accession du pays à l’indépendance, a également été arrosée par des pluies assez fortes. Beaucoup de quartiers ont été inondés rendant la mobilité pratiquement nulle. Dans certains endroits, des citoyens ont même fabriqué des pirogues de fortune pour se déplacer.
Les autorités ont naturellement réagi avec toute la diligence requise. Elles ont mobilisé des moyens importants pour pomper et évacuer les eaux de pluies qui donnaient à beaucoup d’endroits des allures de Venise sans les gondoles.
Tout revient progressivement à l’ordre en attendant les prochaines pluies annoncées par les services de la météorologie.
Il y a lieu cependant de revoir les plans d’assainissement de nos villes et de trouver des solutions pour les quartiers construits dans des zones inondable. Et il faut arrêter de penser à la ville avec des probabilités de pluies nulles. Selon les climatologues, le site actuel de Nouadhibou aurait reçu plus de 300 mm en 24 heures en octobre 1913. Imaginons un peu ce qui arriverait si Nouakchott recevait aujourd’hui la même quantité. »
Mohamed Melaïnine Ould Abdel Vettah
Source : Horizons n° 8362 du Mardi 30 août 2022
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