Mauritanie : témoignage d’un ancien chef Baathiste Maure sur les réseaux sociaux

Au lendemain de l’arrestation de Mahfoud Ahmed, auteur d’enregistrements audios incitant à la haine contre les peuls mauritaniens, un avocat issu de la même communauté et ancien chef du mouvement Baasiste en Mauritanie se livre à une autocritique du mouvement raciste auquel il avait adhéré très jeune au collège de Nouakchott.

Il s’agit d’un témoignage qui circule sur les réseaux sociaux à la suite des propos haineux contre les peuls mauritaniens par Mahfoud Ahmed et qui s’articule sur l’idéologie raciste Baathiste dont l’influence sur les jeunes mauritaniens notamment maures a traversé en particulier les régimes militaires à partir de 1984 avec l’accession au pouvoir de Ould Taya.

Cet avocat s’appellerait Sidi El Mokhtar et faisait partie des chefs de cette tendance idéologique raciste qui s’adressait plus aux mineurs pour leur embrigadement. Une idéologie obscurantiste qui a trouvé un écho favorable chez les jeunes et instrumentalisé par des adultes dont le plus célèbre rappellent les observateurs, est incontestablement Ould Breidelel, le premier responsable de la branche locale en Mauritanie financée par l’Irak.

L’ancien militant Baathiste pointe que ce mouvement mettait l’arabe au-dessus de tout même l’islam gommant ainsi la diversité culturelle de la Mauritanie. En réalité, l’islam la religion de tous les Mauritaniens ne s’intéresse pas aux origines de ses fidèles. Pour l’ancien militant, le fait de dire qu’il y a des maures contre les noirs ou des noirs contre les maures c’est contre la religion contre le droit.

Historiquement la présence des peuls en Mauritanie est attestée par tous les historiens fustigeant ainsi la thèse défendue par Mahfoud Ahmed sur leurs origines sénégalaises. Pas d’arabité sans l’slam, le cordon ombilical de tous les Mauritaniens. La nation mauritanienne n’existe pas sans les peuls. Une leçon d’histoire plus qu’une autocritique sur le Baathiste, à l’origine de la déportation de plus de 100000 noirs au Sénégal et au Mali en 1989 et l’exécution extrajudiciaire de 28 soldats noirs en 1991 à Inal au Nord du pays.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 15 mail 2022)

 

 

 

 

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