Le limogeage de deux cadres du ministère de l’Hydraulique relance la bataille du gouvernement contre la corruption et la gabegie, la priorité du président Ould Ghazouani pour le reste de son quinquennat.
Le passage de l’IGE dans les ministères et sociétés d’Etat est désormais redouté par les exécutants depuis que la nouvelle institution qualifiée de gendarme des finances publiques, est rattachée à la présidence. Des têtes tombent de plus en plus. La chute n’épargne plus les intouchables du régime même les caciques. Ce qui n’était pas le cas depuis des décennies dans un pays où la corruption est monnaie courante dans tous les rouages de l’Etat.
Après le limogeage il y a plus d’un mois des patrons du patrimoine de l’Etat, des Domaines et de l’habitat c’est au tour cette semaine de deux cadres du ministère de l’hydraulique. Après la suspension de leur signature les deux principaux coordinateurs du projet d’approvisionnement en eau de Nouadhibou et celui des eaux usées, viennent d’être remerciés au regard des conclusions de l’IGE pour des soupçons de corruption.
Ils géraient ainsi deux secteurs qui ont souffert du mécontentement des populations confrontées régulièrement à des coupures d’eau alors que le gouvernement a beaucoup investi pour la relance du secteur de l’Hydraulique, une des priorités de Ould Ghazouani.
La vitesse de cette décision réside dans les nouvelles instructions du chef de l’Etat pour toute personne impliquée dans des affaires de corruption. Mais les observateurs pointent l’inefficacité de cette bataille sans la traduction des coupables devant la justice. Le contraire, encourage la corruption et la gabegie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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