La menace du président de l’Assemblée nationale Ould Baya d’arrêter les retransmissions en directe des débats par la chaîne parlementaire fait jaser les observateurs qui pointent un autoritarisme qui vise à contrôler les parlementaires de l’opposition.
Ould Baya n’a pas pu supporter les altercations avec des députés de l’opposition lors du vote du programme du gouvernement présenté cette fin de semaine par le premier ministre. Un désaccord personnel sur la forme et le fond de leurs critiques sur les interventions des députés de la majorité au point de suspendre momentanément la séance. Une colère qui s’est transformée en une menace d’arrêter la retransmission en directe des débats par la chaine parlementaire.
Le président du parlement met ainsi une couche d’autoritarisme pour contrôler l’information. Les arguments relatifs aux interventions quelque fois hors sujets des opposants et le manque de respect des horaires ne justifient pas la question des émissions en différé, encore moins ternir l’image de l’Assemblée nationale censée donner l’exemple en matière de démocratie.
Pour les observateurs ce serait un recul de la liberté des parlementaires et le retour de la censure. In fine ce serait une option favorable à la majorité. Une chape de plomb qui ne dit son nom et contraire à la vie démocratique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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