Mauritanie : l’inexistence d’une véritable politique publique, un casse-tête pour le régime de Ould Ghazouani

La politique générale du gouvernement en discussion cette fin de semaine à l’Assemblée nationale n’est qu’une formalité parlementaire dans cet hémicycle où l’UPR dispose d’une majorité absolue. Mais les perspectives 2022 du programme quinquennal, un condensé des priorités du président mauritanien, interrogent l’efficacité des politiques publiques.

Une interrogation légitime des observateurs à deux ans de la fin du premier mandat de Ould Ghazouani qui s’appuie sur la navigation à vue du gouvernement depuis 2019 dans un pays qui recèle d’énormes ressources naturelles avec plus de la moitié des populations qui vivent en deçà du seuil de la pauvreté. Un paradoxe révélateur de la mauvaise gestion et de la corruption, héritées de 10 années de mal gouvernance de l’ex-président.

Cette gabegie résulte avant tout dans l’inefficacité des politiques publiques, un casse-tête du régime de Ould Ghazouani depuis 2019. C’est le détournement des deniers publics qui est pointé du doigt devenu après 3 ans de gouvernance un cheval de bataille pour assainir les finances publiques.

Les mesures sociales et économiques prises par le président mauritanien pour faire face aux impacts du covid-19 et la relance économique ne valent rien sans une planification économique au préalable, une problématique de calendriers de prévision d’un gouvernement habitué à la politique de ventre c’est-à-dire vivre au jour le jour qui s’avère une gouvernance quasi aveugle pour le trésor public.  La réduction de la pauvreté passe par des politiques publiques qui ne dépendent pas en grande partie des aides internationales qualifiées d’aide à la dépendance et au sous-développement par les observateurs.

Autrement dit les stratégies nationales de développement ne doivent pas être dictées par les institutions internationales la Banque mondiale et le FMI qui se présentent comme les gendarmes financiers de l’Afrique, protecteurs plus de leurs intérêts que  de nourrir les peuples affamés. C’est tout le difficile pari du gouvernement de Ould Bilal en quête d’une boussole pour conduire le programme 2022 dont l’ambition principale est de réduire la fracture sociale dans un contexte de crise internationale marquée par la guerre en Ukraine dont les impacts risquent de compromettre les résultats attendus.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 24 avril 2022)

 

 

 

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