Saharamedias.net – Les autorités mauritaniennes ont entamé vendredi, depuis la wilaya du Tagant, au centre du pays, la vente de 90.000 tonnes d’aliments de bétail à des prix réduits aux éleveurs afin de faire face au déficit pluviométrique ces derniers temps.
Cette opération qui a couté au trésor public près de 8 milliards MRO est composée de 40.000 tonnes d’aliments de bétails concentrés (Rakel), 50.000 tonnes de blé, la préparation de 60 points d’eau ruraux, selon le ministère de l’élevage.
Le prix du sac de Rakel a été fixé à 510 MRU et celui du blé à 520 MRU selon le ministre de l’élevage, Mohamed O. Souédatt, qui a précisé que le gouvernement a mobilisé cette quantité qui sera vendue aux éleveurs sur toute l’étendue du territoire national.
le ministre a promis que son département œuvrera à créer des conditions appropriées au développement et à l’intensification de la production du lait, des viandes et les différents dérivés de l’élevage en plus de la promotion de la culture des fourrages et l’amélioration de la santé animale.
Le ministre a ajouté que le ministère travaille avec les investisseurs nationaux et étrangers à la création de fermes d’élevage, la construction d’abattoirs modernes, des usines pour l’exploitation des dérivés des produits de l’élevage, mais aussi des fermes pour l’amélioration des races et l’appui aux infrastructures hydrauliques rurales.
Pour sa part la commissaire à la sécurité alimentaire, Fatimetou mint Khattry a dit que le lancement du programme national de vente des aliments de bétail vendredi à des prix réduits depuis le Tagant est destiné à faire face à la situation difficile qu’a vécu cette wilaya, à l’image des autres wilayas nord du pays, à cause du déficit pluviométrique au cours des dernières années.
La commissaire a ajouté que l’intervention cette année, dans le cadre du programme national de vente des aliments de bétail, a été élaborée suivant une étude scientifique réalisée par le mécanisme national de l’alerte précoce et de la réponse aux crises alimentaires, dont le lancement l’année dernière avait consacré la rupture avec les interventions douteuses et improvisées dans ce domaine.
La commissaire a ajouté que la guerre russo-ukrainienne et la crise qu’elle a engendré consacrant la rareté du blé sur le plan mondial, a retardé l’opération car il fallait trouver un substitut pour le blé.
Mint Khattry a encore dit que la recherche de substitut a permis d’économiser un quantité importante du blé importé pour la consommation humaine au besoin ou comme stock de sécurité pour la stabilisation des prix sur le marché.
Elle a ajouté qu’il n’ y a pas de place pour la complaisance s’agissant de ce programme pour lequel l’état a mobilisé d’importants moyens financiers pour appuyer les éleveurs et sauver la richesse animale.
La commissaire a affirmé que les responsables chargés du programme imposent un contrôle ferme et un examen précis pour s’assurer de la qualité des produits utilisés pour la fabrication des aliments de bétail et leur qualité nutritive.
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