Mauritanie : le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim, un antidote à la décroissance en 2023

Les premières bouteilles de gaz sont attendues en 2023 dans le cadre du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim entre la Mauritanie et le Sénégal. Une aubaine pour Ould Ghazouani de bien terminer son mandat et de faire face à la hausse du prix du gaz et du blé à cause de la crise ukrainienne.

Ajouter à cela la hausse du prix de l’engrais, un casse-tête pour la campagne agricole de cette année. Même s’il ne s’agit que des prévisions pour 2023, les Mauritaniens attendent avec impatience les premières bouteilles de gaz domestique en quantité suffisante et avec des prix abordables pour tous. Une année encore avant que le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim entre la Mauritanie et le Sénégal signé en 2018 devienne une réalité.

En tout cas, les projections des experts sont très optimistes pour la Mauritanie qui s’attend à plus de 15 milliards de dollars de revenus supplémentaires pour les trois prochaines années. Une aubaine pour Ould Ghazouani pour bien terminer son premier mandat avec plus d’un demi-milliard de dollars par an dans les caisses de l’Etat soit une augmentation des recettes de près de 26 pour cent. Vu sous cet angle, ce projet est un antidote à la crise actuelle ukrainienne qui pourrait avoir un léger impact sur le gaz en Mauritanie. C’est surtout un ballon d’oxygène pour le trésor public mauritanien pour faire face à une hausse des prix du blé et à l’importation.

L’exportation étant déjà interdite par les opérateurs économiques pour éviter la pénurie de ce céréale indispensable pour les consommateurs. Cette manne financière attendue devrait sortir la Mauritanie d’une dépendance de l’énergie et assurer une croissance durable au profit de tous les Mauritaniens. Pourvu que le gaz ne rejoigne pas la malédiction des richesses naturelles.