Mauritanie : Biram Abeid tire un boulet rouge sur la coalition de l’opposition

Le président du mouvement abolitionniste IRA sort de sa réserve pour clarifier sa position sur le dialogue national. Biram Abeid ne veut pas porter le chapeau de la division de l’opposition dont une partie le rend responsable du blocage des assises nationales.

Cette image d’une opposition mauritanienne déboussolée qui tire constamment une balle dans son pied fait le bonheur de la majorité qui vient de tenir son conseil national pour tracer l’avenir du parti. Et dans le camp de l’opposition c’est le tiraillement des leaders pour désigner leurs représentants au dialogue politique initié par le pouvoir qui s’appuie sur cette défaillance pour faire porter le chapeau du blocage à l’opposition.

Le président de l’IRA brise le silence et accuse la coalition de l’opposition qui regroupe, l’UFP, le RFD, la CVE, la CVE-VR, Tawassoul et ANAD de le pointer du doigt comme le flingueur. C’est une sortie médiatique attendue par les observateurs après plus d’une année de traversée seul du désert.

Biram Abeid passe à l’offensive pour dénoncer la campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux dont il est la principale victime depuis que son ONG est reconnue officiellement en attendant le récépissé de l’aile politique le RAG, le parti radical pour une action globale auquel il tient surtout pour ne plus dépendre du parti d’obédience Baathiste SAWAD dont il s’est pourtant servi pour être député aujourd’hui.

Le chef historique anti-esclavagiste sait qu’il est un leader incontesté et un des plus crédibles de l’opposition pour l’alternance démocratique. Plusieurs fois candidat malheureux aux présidentielles mais le mieux classé de l’opposition, son expérience peut compter pour 2024.