Mauritanie : la grogne des enseignants à Nouakchott à l’index

La mise en garde du ministre mauritanien de l’éducation sur les limites du droit de grève des enseignants garanti par la constitution est considérée par les grévistes comme une pression gouvernementale qui vise à casser leur mobilisation. C’est le sentiment de la coordination des enseignants du Fondamental et du secondaire qui pointe la désinformation au niveau de l’éducation nationale.

La mobilisation des enseignants du secondaire sous la houlette de leur coordination ne faiblit pas comme en témoigne la démonstration de force depuis plus d’une semaine à Nouakchott. Ils ne lâchent rien surtout depuis que le ministre de l’Éducation nationale est monté au créneau pour tenter d’exercer une pression contre eux en leur mettant en garde contre l’excès du droit de grève garanti par la constitution.

Une menace qui galvanise les cinq syndicats enseignants à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’ouverture d’un dialogue qu’ils réclament depuis longtemps sur leurs revendications.

C’est la valorisation de la profession enseignante qui est pointée du doigt depuis 4 ans maintenant sans aucune porte de sortie. Les grévistes réclament toujours la révision des salaires et des indemnités et l’octroi de logements. Au-delà de cette grogne légitime, les observateurs s’interrogent sur la durée du mouvement qui pourrait servir de prétexte au gouvernement de retarder la réforme sur le système éducatif.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 26 février 2022)

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