Le président mauritanien a fait de la lutte contre la corruption et la gabegie l’une de ses priorités. En rattachant l’Inspection générale de l’Etat à la présidence, Ould Ghazouani passe à la vitesse supérieure contre les prévaricateurs du régime.
La nomination d’un technocrate à la tête de l’IGE est considérée par les observateurs comme une volonté de Ould Ghazouani de faire appel à des compétences contournant ainsi les forces clientélistes qui ont pignon sur rue dans les rouages de l’Etat.
En quelques mois seulement le travail sur le terrain de l’IGE commence à porter ses fruits. Des têtes commencent à tomber et pas des moindres. Il s’agit du patron des domaines et du patrimoine de l’Etat, du patron des domaines et du patron de l’habitat et de l’urbanisme, tous impliqués dans des affaires foncières. Ajouter à cela un directeur d’établissement et un responsable d’un grand projet de développement.
La bataille contre les prévaricateurs a commencé. C’est au moins plus visible après trois ans de gouvernance mais pas encore suffisant pour mettre fin à la gabegie et aux détournements des deniers publics.
Les observateurs s’interrogent sur l’efficacité d’une telle bataille dans un système où les plus grands délinquants financiers échappent encore à la justice et où le chef de l’Etat n’a pas encore rompu à des nominations monocolores et obéissant souvent à des critères tribaux et régionaux.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 février 2022)
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