Sahara occidental [5/5] : le Croissant-Rouge sahraoui, ligne de vie des réfugiés

RFI Suite de notre série dans les territoires administrés par la RASD, la République arabe sahraouie démocratique. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les cinq camps algériens accueillaient fin 2017 plus de 173 000 Sahraouis. Situés dans une zone extrêmement aride, ils dépendent quasi-totalement de l’aide humanitaire internationale, gérée par le Croissant-Rouge sahraoui.

De notre envoyé spécial à Rabouni,

Les daïras, ce sont les quartiers qui composent chacune des cinq wilayas, les camps de réfugiés que desservent en farine, sucre, céréales, huiles, les camions du Croissant-Rouge sahraoui. En cette fin de matinée sous un soleil déjà brûlant, les bénévoles chargent les denrées sous l’œil de Najib Enawa, directeur de la coopération de l’organisation. « Il y a des dattes qui viennent d’Arabie saoudite, de l’huile, des lentilles, du lait en poudre pour le petit déjeuner des enfants », énumère-t-il.

Lorsque les ressources du programme alimentaire mondial, principal fournisseur de l’aide, s’assèchent en fin d’année, les hangars sont presque vides, mais le travail continue. 77% des 173 000 réfugiés recensés par le Haut Commissariat aux réfugiés reçoivent cette aide.

En théorie, chaque adulte de plus de 12 ans doit recevoir 17 kg chaque mois. Au 14 octobre, on en était qu’à 4 kg. Face à l’urgence néanmoins, impossible de tricher à la réception, affirme Lelah. Cette habitante du camp de Boujdour a quatre enfants.

« Dans chaque quartier, il y a un responsable de la distribution. Il connaît la composition des familles, combien chacun a d’enfants et donc à quoi chacun a droit. De plus, on se connaît tous, on est tous voisins ou avec des liens familiaux, donc on sait très bien qu’on ne peut pas tricher », dit la mère de famille.

Une situation politique qui n’évolue pas

Deux cent trente-cinq personnes travaillent au siège du Croissant-Rouge sahraoui, avec 3 700 personnes dans les quartiers. Le travail humanitaire y est vital, et Buhubeini Yahia, le président du Croissant-Rouge sahraoui, s’alarme surtout d’une situation politique qui n’évolue pas.

 

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Source : RFI

 

 

 

 

 

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