Les chefs d’Etat de la CEDEAO sont à nouveau sous tension après l’expulsion récemment d’un de leur émissaire par Bamako. Une offense qui sera au cœur du sommet extraordinaire le 7 novembre prochain à Accra au Ghana qui assure la présidence tournante de l’organisation sous régionale.
La CEDEAO ce machin africain sous régional est dans tous ses états après une gifle des putschistes militaires maliens qui ont osé expulser leur émissaire à Bamako. C’est un pied de nez aux 15 chefs d’Etat africains qui entendent maintenant ne pas tendre l’autre joue pour remettre sur les rails coûte que coûte le chef de la junte malienne. La CEDEAO ne cédera pas sur le respect du délai de la transition démocratique en février 2022.
A quatre mois des échéances c’est peine perdue. Le colonel Goïta entend suivre son propre rythme qui tient compte de la volonté populaire. L’organisation sous régionale veut effacer vite l’affront et mettre ainsi un pied sur l’accélérateur avec un sommet extraordinaire le 7 novembre prochain à Accra.
Pour les observateurs c’est une dernière chance aux putschistes maliens et guinéens appelés à respecter la parole donnée. L’homme fort de Bamako tient surtout aux assises nationales qui vont déterminer le calendrier des élections alors que la CEDEAO exige dès maintenant une feuille de route avec un chronogramme avant le sommet extraordinaire. Les observateurs s’attendent à ce que les chefs d’Etat africains durcissent leurs positions dans la capitale ghanéenne et sanctionnent davantage le récalcitrant Mali puisque la Guinée semble revenir sur le bon chemin pour remettre le pouvoir aux civils.
C’est un sommet sous haute tension avec le Mali en rupture de confiance avec la France et qui se tourne maintenant vers une coopération militaire avec la Russie et sans doute avec l’Algérie. Après la CEDEAO, le Mali devra faire face au prochain sommet du G5 Sahel.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 novembre 2021)
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