Étendard – Le keffieh et la pastèque, symboles de la cause palestinienne

Aux côtés du traditionnel keffieh, devenu un signe de lutte interplanétaire parfois vampirisé par la mode, on retrouve le fruit gorgé d’eau dont la gamme chromatique évoque le drapeau de la Palestine.

“Symbole de la lutte et de la résistance”, le keffieh, rendu célèbre avec les fedayin palestiniens et leur leader Yasser Arafat, a une “longue histoire au Moyen-Orient”, jusqu’à devenir “une icône de la mode dans le monde”, écrit Raseef22.

Pour le site panarabe, c’est l’orientaliste Max von Oppenheim, considéré comme le Lawrence d’Arabie allemand, qui a proposé la meilleure définition de ce vêtement à la fin du XIXe siècle.

La coiffe des Bédouins arabes est le keffieh ou la chéchia. Il s’agit d’une pièce de tissu en coton ou de soie portée par les personnes éminentes. Mesurant près d’un mètre carré, elle se plie en triangle, tombe des deux côtés de la tête et sur le dos et tient par un anneau de cordelettes de poils de chèvre.”

À l’origine, les Sumériens

 

Selon un chercheur cité par le site Daraj, le keffieh apparaît à l’époque sumérienne (du IVe au IIe millénaire av. J.-C.) dans les marais de Mésopotamie, dans l’actuel Irak.

Les Sumériens vivaient près des fleuves et des étendues d’eau. Ils ont créé des coiffes leur couvrant la tête avec un motif en noir et blanc ressemblant à des filets de pêche.”

Le keffieh, explique Daraj, a ensuite été exporté par des commerçants vers d’autres pays arabes, dont la Palestine. C’est durant la période du mandat britannique sur leurs terres que les Palestiniens luttant contre l’occupant ont adopté le keffieh “couvrant l’ensemble du visage à l’exception des yeux”. Aujourd’hui, il est devenu, plus largement, “un symbole de la révolution”.

Aux couleurs du drapeau

 

Le site Al-Modon consacre, lui, un article à un autre emblème méconnu de la cause palestinienne, la pastèque coupée en quartier. Les couleurs – la peau verte et blanche, la chair rouge et les pépins noirs – sont identiques à celles présentes sur le drapeau palestinien.

Le plasticien palestinien Sleimane Mansour raconte une anecdote à ce sujet :

Après avoir été convoqué par les autorités de l’occupant [en référence à Israël] après une manifestation, j’ai été interdit d’utiliser les couleurs du drapeau palestinien. Toute pancarte comportant ces couleurs, même s’il s’agit d’une pastèque, sera confisquée, m’avaient-elles prévenu.”

La pastèque a émergé comme emblème de la cause au moment de la première Intifada (1987-1993), comme l’explique Al-Modon. Elle a été remise au goût du jour lors des dernières manifestations de soutien aux Palestiniens à travers le monde, notamment “dans les pays où il est interdit de brandir un drapeau palestinien ou dans lesquels le brandir peut constituer un risque”.

Source : Courrier international

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