La nomination de 5 généraux dans l’armée mauritanienne relance sans doute la question de l’alternance militaire au moment où un ancien général et ex-président inculpé de corruption et d’enrichissement illicite est en première ligne de l’actualité.
Dans un pays gouverné par les militaires depuis 78 cette vitesse de promotion dans la grande muette focalise l’attention des observateurs qui pointent un mouvement sans cesse de renouvellement au niveau du commandement. 5 promesses de nouveaux généraux d’un seul coup sont des signes qui ne trompent pas.
Ould Ghazouani prépare la relève de l’armée tout en assurant ses arrières avec la création depuis 2020 de forces spéciales qui regroupent la garde présidentielle et des forces antiterroristes surtout qu’il semble en ce moment avoir la baraka avec l’inculpation pour corruption de l’ancien mentor ancien général Ould Abdel Aziz qui ambitionnait une gouvernance bicéphale.
En attendant le procès, l’armée tire vers le haut en multipliant au moins ses chances au niveau des grades les plus élevés. Avec les 5 généraux promus, la Mauritanie devra compter en 2021, 39 généraux dont la quasi-totalité sont issus d’une seule communauté. 2 seulement sont des haratines et un issu de la vallée. C’est clair. L’alternance militaire a choisi son camp.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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