Mauritanie : le FADES recale le gouvernement

Le Fonds arabe pour le développement économique et social FADES vient de rejeter les conditions du dossier de l’appel d’offres pour le projet de réhabilitation de la route Tijikja-Sélibaby via Kiffa. Le partenaire financier arabe exige un certificat d’expérience des entrepreneurs choisis par le ministère de l’équipement et des transports qui a présenté un certificat de réception provisoire ou un contrat conclu pour réaliser les travaux.

Le FADES attend donc des autorités mauritaniennes des entrepreneurs expérimentés qui pourront réaliser avec les normes requises le tronçon Tijikja-Sélibaby via Kiffa. L’appel d’offre du ministère de l’équipement a pourtant suscité 15 candidatures rejetées pour la plupart dont la filiale de la SNIM ATTM et la société MTC du groupe Al Ghadda qui pensaient avoir toutes les compétences pour gagner le marché. Les observateurs rappellent que l’un des patrons de la famille Ghadde avait été reçu par le président mauritanien après avoir été auditionné par la police des crimes économiques et financiers sur le dossier de Ould Aziz.

Une audience considérée comme un blanchiment de la famille Ghadda. Deux dossiers qui ne sont pas liés mais relèvent de la gouvernance de Ould Ghazouani. En recalant le gouvernement pour le respect des conditions liées aux appels d’offres le FADES remet sur les rails la bonne expertise des infrastructures routières. Une exigence des financeurs qui ne peut être que bénéfique pour l’Etat et les citoyens.