Les observateurs remettent à l’ordre du jour le plan topographique gouvernemental de 2011 qui avait pour ambition de permettre la localisation et le marquage des tombes de tous les disparus mauritaniens de 1960 à nos jours. Cette décision était l’une des revendications du collectif des veuves des 28 soldats noirs massacrés à Inal en 90. Le journaliste mauritanien Khalidou Diagana revient sur cette tragédie sur les réseaux sociaux avec le témoignage de Maïmouna Alpha Sy dont le mari a été tué à la gendarmerie de Cansodo à Nouadhibou en 90.
A deux semaines du 28ème anniversaire du massacre d’Inal la diaspora s’apprête à se recueillir devant l’ambassade de Mauritanie à Paris le 25 novembre prochain. Une journée de deuil national pour la communauté négro-africaine qui ne laisse pas indifférents les observateurs. Parmi eux le journaliste mauritanien Khalidou Diagana qui relance sur les réseaux sociaux la question de la localisation des tombes des soldats noirs exécutés sommairement par la soldatesque du régime de Ould Taya. Le journaliste revient sur le plan topographique gouvernemental en 2011 qui devait permettre également le marquage des tombes de tous les disparus mauritaniens de 1960 à nos jours. C’était l’une des revendications du collectif des Veuves qui n’avait de cesse réclamer le corps de leur mari pour faire leur deuil. En tant que militante des droits de l’homme Maïmouna Alpha Sy dont le mari avait été tué en 90 à Nouadhibou pointait une grave injustice. 7 ans après cette initiative gouvernementale la réconciliation nationale est toujours au point mort. Ce silence est considéré comme un déni de justice. La plupart des génocidaires sont protégés par la loi d’amnistie de 93.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 15 novembre 2018)
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