Le ministre mauritanien de l’éducation qui vient de lancer à Nouakchott les travaux du groupe parlementaire pour le soutien des langues nationales est sur la même longueur d’onde pour leur introduction dans le système éducatif. Une consultation sera effective dans ce sens dès la rentrée 2021.
Le processus de l’enseignement des langues nationales est une œuvre de longue haleine surtout dans un pays anciennement colonisé par la France et où l’hégémonie de la langue arabe n’est plus à démontrer. Tous les acteurs politiques et associatifs sont conscients de cette réalité. Mais depuis l’élection de Ould Ghazouani un vent de la diversité culturelle souffle dans l’hémicycle.
En première ligne le groupe parlementaire pour le soutien de ces langues qui vient de lancer ses travaux à Nouakchott en présence du ministre de l’éducation. Les deux parties sont sur la même longueur d’onde pour l’introduction de ces langues dans le système éducatif. C’est un des points importants de la nouvelle réforme de l’éducation nationale. Une consultation est même prévue dès la rentrée 2021.
C’est un pas en avant pour les langues nationales qui ont maintenant droit de cité à l’Assemblée nationale sous l’impulsion de la députée Kadiata Malick qui n’a pas ménagé ses efforts pour leur promotion en Mauritanie et au-delà dans la sous-région qui considère l’expérience mauritanienne comme un modèle réussi il y a quelques années. C’est un bond en avant vers la cohésion sociale.
Cependant les parlementaires ont la lourde responsabilité à partir de maintenant d’élaborer des lois pour faciliter l’usage des langues nationales dans les médias et les administrations et leur introduction à l’école.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 septembre 2020
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