La contribution que vient de faire le mathématicien mauritanien Mouhamadou Sy sur sa page Facebook (Lire l’article) sur la nécessité de l’apprentissage des disciplines scientifiques par la langue maternelle interpelle les intellectuels africains dont la plupart semblent ignorer la puissance scientifique des langues nationales.
Le mathématicien Mouhamadou Sy, chercheur aux Etats-Unis est bien placé pour critiquer les intellectuels africains réticents à l’enseignement des langues nationales. Son premier ouvrage de mathématiques supérieures en langue pulaar intitulée « Gaande Hiisiwe » est une preuve éclatante que les langues nationales peuvent bien véhiculer les sciences.
Et sa contribution qu’il vient de faire sur sa page Facebook sur la nécessité de l’apprentissage des disciplines scientifiques par la langue maternelle est une invitation à l’épanouissement de l’esprit humain dont les politiques désastreuses suivies jusqu’ici par les dirigeants africains ont privé le plus grand nombre depuis des siècles. Le cartésien mauritanien interpelle aussi bien l’élite intellectuelle que l’élite dirigeante africaine pour prendre conscience de la puissance scientifique des langues nationales.
Aux cadres africains pour la plupart qui comprennent mal cette problématique contrairement aux analphabètes, il prône une pédagogie nouvelle pour qu’ils reviennent à la raison. Le scientifique Haalpulaar( qui parle le pulaar) pointe le développement d’une culture scientifique à l’échelle de la société et impliquant les aspects essentiels de la vie quotidienne selon ses propres termes. Il s’agit donc d’un message à l’élite africaine pour qu’elle change de logiciel mental et de praxis individuelle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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