Mauritanie : Ould Abeid plaide pour une Mauritanie juste et apaisée auprès de Ould Ghazouani

La reconnaissance du parti RAG-IRA Mauritanie et les FPC, les suites du rapport de la commission d’enquête parlementaire, l’implication de la justice et du pouvoir exécutif dans l’éradication de la mauvaise gouvernance et l’impunité, un nouveau pacte social pour les mauritaniens. Autant de plaidoyers pour une Mauritanie nouvelle au centre des entretiens cette semaine à Nouakchott entre le président de l’IRA et le président Ould Ghazouani .

C’est un combattant de la liberté qui a repris son bâton de pèlerin pour la deuxième fois en l’espace d’un mois pour rencontrer le président mauritanien dans un contexte de tension politique exacerbée par les premiers interrogatoires de l’ex-président Ould Aziz et les auditions de ses anciens ministres et hauts responsables et le clan familial par la police des crimes économiques et financiers. Un rapport de la commission d’enquête parlementaire dont il nourrit l’espoir qu’il ne bascule pas dans un règlement de compte politique ou dans une complaisance de la justice.

Au-delà c’est la séparation des pouvoirs qu’il salue à cette occasion. Une volonté politique pour la première fois dans l’histoire du pays de lutter contre l’impunité et la mal gouvernance. Dans le cadre de la normalisation des relations du chef de l’exécutif avec l’opposition le leader haratine a plaidé en priorité pour la reconnaissance de son parti RAG-IRA Mauritanie et de tous les autres interdits comme les FPC. Une requête dont l’objectif vise à consolider l’unité nationale, la cohésion sociale et de la paix sociale.

D’ailleurs Ould Ghazouani n’est pas indifférente à un nouveau pacte social sur la base du mérite de la compétence et de l’égalité des chances loin des faux diplômes de la préférence ethnique et de la complaisance selon les propres termes du président de l’IRA toujours égal à lui-même même quand il s’agit de dire la vérité qu’il ne manquera pas de critiquer si le régime le mérite.

Le temps de la confrontation systématique est révolu pour le militant anti-esclavagiste qui met en avant des critiques objectives sur la réforme de l’éducation nationale qui devra donner plus de place aux langues nationales, l’abrogation de la loi d’amnistie de 93 qui empêche la publication de la vérité et le règlement du passif humanitaire, une réorganisation du conseil suprême de la magistrature pour appliquer les lois contre l’esclavage et la restauration des symboles nationaux dans le cadre de la diversité culturelle. Autant de revendications de l’IRA auxquelles la plupart des partis restent sourds. C’est un représentant du peuple qui est allé voir le président en appelant de tous ses vœux un président de tous les mauritaniens pour un nouvel état juste et apaisé.