Mauritanie : un nouveau gouvernement technique mais fragile

Au lendemain de la formation du gouvernement de Ould Bilal les observateurs sont partagés entre un gouvernement fort techniquement mais aux pieds d’argile avec la covid-19 et le rapport de la commission d’enquête parlementaire.

En annonçant la composition du gouvernement de Ould Bilal, le nouveau ministre secrétaire général du gouvernement donne le ton d’une petite révolution de la communication du palais devant toute la presse nationale et internationale. Un des rôles du porte- parole qu’il assume parfaitement de par sa nouvelle fonction. Sur le fond les observateurs pointent un gouvernement resserré techniquement autour de l’éducation nationale avec la fusion de l’enseignement fondamental et secondaire avec le maintien de la centralisation de la réforme et l’intégration de l’investissement et du développement industriel à l’économie et l’industrie. Un aménagement technique qui fait le bonheur de 6 ministres dont l’expérience à l’étranger a pesé sur la balance de Ould Ghazouani et son premier ministre Ould Bilal.

Parmi eux trois seulement sont des nouveaux dont le ministre de la justice Ould Boye un diplomate chevronné ancien ambassadeur au Sultanat d’Oman et qui a été ministre sous Ould Taya. C’est un revenant de l’ancien monde comme le ministre de l’économie Kane Ousmane ancien gouverneur de la BCM et ancien patron de la SNIM et ancien ministre des finances sous le régime de SIDIOCA. Mais c’est un gouvernement déjà fragilisé par la crise sanitaire provoquée par la pandémie de la covid-19 dont la progression est loin d’être maîtrisée.

Le prolongement de l’épidémie est un sérieux handicap à une relance économique qui demande plus de milliards que le fonds de solidarité sociale et les diverses contributions nationales et internationales et une gestion rigoureuse des fonds. L’autre gros souci est d’ordre politique.

Même si le président mauritanien clame haut et fort la séparation des pouvoirs il n’en demeure pas moins que le nouveau gouvernement n’est pas à l’abri d’autres soubresauts de la justice d’autant plus que Ould Bilal est cité par le rapport parlementaire et que le pire est devant avec une convocation de Ould  Aziz devant la police des crimes économiques. Jusqu’à quand pourra- t-il garder une distance sans que le navire ne soit secouer par une grosse vague ?

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

Suggestion kassataya.com :

(Reçu à Kassataya.com le 10 août 2020

 

 

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