L’audition manquée de Ould Aziz éclipse depuis une semaine la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. Ce rendez-vous tant attendu par les observateurs s’est révélé vite comme un canular posant un lapin à la commission parlementaire qui va devoir boucler son rapport sans la réponse à ses interrogations.
La commission parlementaire n’entendra pas le plaidoyer de l’ancien président mauritanien mais d’ores et déjà elle dispose des documents confidentiels qui font planer des accusations de haute trahison. En cédant une ile mauritanienne aux larges du banc d’Arguin à l’émir du Qatar Ould Aziz ne devrait pas échapper à la haute cour de justice. C’est une portion du territoire qui a été cédé en 2012 à un étranger sans l’aval des deux chambres le Sénat et l’assemblée nationale.
Les autres faits de corruption et de gabegie retenus après les auditions de ses proches et autres personnalités du régime relèvent plus d’une mauvaise gestion durant l’exercice des fonctions présidentielles. Il est donc essentiel que la haute cour de justice disposant d’outils solides et suffisants puisse entendre l’ancien chef de l’Etat qui pourrait même être poursuivi pour des biens mal acquis. La balle est maintenant dans son camp.
En reportant les assises sur la loi créant la haute cour de justice le gouvernement envoie un signal que les députés doivent prendre plus de temps pour cette étape ultime pour juger les anciens présidents ministres et hauts responsables impliquées dans des affaires de haute trahison.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
CEP Mauritanie : des questions troublantes sur la gouvernance de Ould Aziz
(Reçu à Kassataya.com le 11 juillet 2020)
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