La police de Minneapolis sera «démantelée»

WASHINGTON — La police de Minneapolis «démantelée» : les autorités de cette ville américaine ont annoncé une mesure choc deux semaines après la mort d’un homme noir lors de son interpellation par un policier blanc, qui doit comparaître lundi pour la première fois devant la justice, inculpé de meurtre. 

Derek Chauvin a dans un premier temps été inculpé d’homicide involontaire mais ce chef a été requalifié le 4 juin en meurtre, passible de quarante ans de prison. Il doit comparaître devant la justice pour la première fois lundi.

Les trois policiers qui l’accompagnaient, qui n’avaient pas été poursuivis dans l’immédiat, ont finalement été inculpés pour complicité, et placés en détention.

Ces poursuites étaient au coeur des demandes des manifestants mais elles n’ont pas mis fin à la mobilisation qui s’est même depuis mondialisée.

Dernière conséquence en date: la police de Minneapolis, dans le Minnesota, va disparaître dans sa forme actuelle. Ainsi en a décidé dimanche son conseil municipal.

«Nous nous sommes engagés à démanteler les services de police tels que nous les connaissons dans la ville de Minneapolis et à reconstruire avec notre population un nouveau modèle de sécurité publique qui assure vraiment la sûreté de notre population», a déclaré Lisa Bender, présidente du conseil municipal, sur CNN.

La conseillère municipale Alondra Cano dans la prise de parole pour annoncer le démantèlement des services de police de Minneapolis. 

 

 

 

Elle a précisé avoir l’intention de transférer les fonds alloués au budget de la police vers des projets s’appuyant sur la population. Le conseil municipal compte également examiner la façon de remplacer la police actuelle, a-t-elle ajouté.

«L’idée de ne pas avoir de police n’est certainement pas un projet à court terme», a-t-elle précisé.

Selon la conseillère municipale Alondra Cano, le conseil a conclu que la police de la ville n’était «pas réformable et que nous allions mettre fin au système de maintien de l’ordre actuel».

Mais le maire de la ville Jacob Frey avait fait savoir avant le vote du conseil qu’il n’était pas favorable à ce démantèlement, disant à l’AFP qu’il préférait une «réforme structurelle d’ampleur pour la refonte de ce système structurellement raciste». Par conséquent, la promesse du conseil municipal pourrait prendre du temps à se concrétiser.

Diane Desobeau
Agence France-Presse

Source : Le Soleil.com (Québec)

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