Mauritanie : l’arnaque des quotas de pêche dans le collimateur de l’IGE

Le ministère de la pêche fait l’objet d’enquête depuis plus d’une semaine par l’inspection Générale d’Etat ( IGE) quelques jours après les révélations de scandales autour de la société chinoise Poly Hong Dong par la commission d’enquête parlementaire. Les allocations des quotas de pêche dans le viseur des inspecteurs d’Etat.

L’histoire des quotas nationaux en matière de pêche ne date pas d’aujourd’hui. Les côtes mauritaniennes étant les plus poissonneuses dans la sous-région font l’objet de beaucoup de convoitises des étrangers. Pour gérer ces ressources halieutiques la Mauritanie applique la procédure de licence de pêche qui octroie les quotas à chaque pays conformément aux orientations de la politique pêche.

La politique qui prévalait au sommet de l’Etat depuis l’élection de Ould Aziz en 2009 était comblée par un vaste marché de dupes. Un jeu du chat et de la souris entre quelque fois des partenaires fictifs nationaux et des opérateurs étrangers possédant un ou plusieurs navires moyennant des commissions. L’affaire de Poly Hong Dong est significative à cet égard. Cette société chinoise exploiterait environ 110 navires pour la pêche hauturière et côtière et 150 pirogues immatriculées mauritaniennes mais tout l’équipage est chinois.

Les premières investigations de la commission d’enquête parlementaire ont mis devant l’opinion publique cette gestion chaotique du régime de Ould Aziz. La présence depuis plus d’une semaine de l’IGE dans les locaux du ministère de la pêche n’est pas dû au hasard.

Les gendarme de l’Etat veulent tirer au clair ces quotas de complaisance qui ont permis à beaucoup de cadres et militaires mauritaniens de piller les ressources naturelles du pays. Les conséquences de cette arnaque sont énormes pour l’économie du pays qui perd des milliards d’ouguiya pour son trésor public.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 12 mai 2020)

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