Des habitants de Medbougou dans le Hodh Gharbi protestent contre le maire pour leur privation du kit alimentaire et des fourrages distribués tandis que la capitale du Trarza est privée de courant depuis quelques jours. Un regain de tension sociale qui résulte de la gestion de la crise du covid-19 par le gouvernement.
Après deux mois de confinement l’exaspération plane sur les populations à l’intérieur du pays. Des habitants de Medbougou dans le Hodh Gharbi n’en peuvent plus d’attendre une aide alimentaire qui est passée sous leur nez alors qu’ils font partie des citoyens ayants droits au kits alimentaires distribués par les autorités administratives. Avec l’approche de l’hivernage Ils en veulent au maire laxiste pour la distribution également des fourrages. L’Etat avait pourtant débloqué deux milliards d’ouguiya pour venir en aide aux éleveurs.
Depuis quelques jours ces oubliés du fonds de solidarité sociale occupent les locaux de la municipalité et ils ne sont prêts pas à abandonner le mouvement à n’importe quel prix. Cette tension sociale est révélatrice des lacunes de la gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 bien que cette dernière est maîtrisée par les autorités sanitaires. Et au même moment depuis trois jours les habitants de plusieurs quartiers de Rosso la capitale du Trarza au Sud du pays vivent dans le calvaire sans électricité dans cette période de forte chaleur pendant le Ramadan.
D’autres quartiers sont confrontés à des délestages réguliers qui rendent difficiles la conservation de leurs aliments. C’est la SOMELEC qui est pointée du doigt et qui n’a donné aucune explication à tous ces désagréments.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 10 mai 2020)
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