Moussa BATHILY, seconde victime du mouvement extrémiste GANBANAAXU FEDDE

Trop, c’est trop !

Après Hadji CISSE en 2018 du village de Garawol en Gambie, voilà encore la communauté soninké, endeuillée par la mort du jeune Moussa BATHILY ressortissant du village de Laani dans le Gadiaga au Mali, provoquée par les extrémistes de GANBANAAXU FEDDE. Ce mouvement qui agissait depuis 4 ans dans l’illégalité totale, se cachait derrière ARMEPES en France pour cultiver la haine entre les habitants des villages soninkés, installer un sentiment de rejet mutuel, de division et d’intolérance dans les cœurs des membres de la composante soninké. Il est venu bouleverser la paix sociale et l’ordre établi depuis des siècles en milieu soninké prétextant une lutte contre les tares de l’esclavage, ses séquelles et les préjugés qui en découlent. Or, l’esclavage n’a jamais existé en milieu soninké depuis que nos Etats ont acquis leur indépendance. Ce qui existe n’est autre que le LAADALLENMAAXU. Qu’est-ce que c’est ?

Le philosophe et célèbre penseur soninké Madi Kama Kanouté (1827-1897) nous le définit ainsi : « Le Laadallenmaaxu est un accord de volonté existant entre les individus, depuis des temps immémoriaux, pour s’assister mutuellement dans la vie de tous les jours. C’est un choix libre, une manifestation de volonté voire un contrat social qui lie les composantes de la société sans contrainte aucune (in Yaya Sy, Maadi-Kama Kanouté – Philosophe et sage soninké, sa vie et son œuvre, page 54). Le laadallenmaaxu donc que GANBANAAXU FEDDE assimile à l’esclavage est un système d’assistanat volontaire entre les familles en cas de fiançailles, de mariage, de baptême, de décès ou autres, institué par la tradition dans le but de s’assister mutuellement au bénéfice de toutes les composantes de la société. C’est un système dont l’existence n’est point une domination d’une catégorie d’individus sur une autre en ce sens que son exécution ne dépend que du bon vouloir de ses membres. Chaque membre est libre de faire ou non le laadallenmaaxu. Comment peut-on confondre ce système ainsi défini à l’esclavage ?

En vérité, les membres de ce mouvement ne sont animés que d’une mauvaise foi. Ils vivent pour la plupart à l’étranger, dans les pays développés : en France, en Espagne, en Italie, etc. On y dénombre des réfugiés politiques, incapables de retourner au pays d’origine, des leaders d’associations, obsédés par les aides et subventions qu’il usent à titre personnel ainsi que les voyages et les primes qui y sont attachés, des artistes qui en tirent succès individuel, des politiques afin de gagner l’électorat des membres et sympathisants dudit mouvement, entre autres. Ils ont institué un fonds qu’ils alimentent par les cotisations, les subventions les aides et les dons afin de bien mener leur propagande aussi bien en Europe que dans les villages d’origine où la stabilité sociale a toujours régné. Ils influencent les plus extrêmes au Mali, en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie en leur octroyant quelques dizaines d’euros pour créer la zizanie et instaurer la terreur. Des agissements de ces derniers, naissent de fortes tensions, des conflits violents, des heurts sans précédent qui peuvent engendrer des guerres civiles au Kingui, au Guidimakha, au Gadiaga et partout ailleurs en terroir soninké. Où sont les pouvoirs publics ?

TUNKALLENMUN KAFO appelle ainsi les pouvoirs publics de nos Etats au sens de la responsabilité et du devoir mais surtout de l’histoire. Il est inadmissible qu’un groupuscule d’individus ait pour seul dessein de provoquer une guerre civile dans un milieu exemplaire en Afrique qu’est le milieu soninké où écoles, lycées, dispensaires et postes de santé, marchés, postes … ont tous été construits par ses dignes fils immigrés sans attendre un centime de nos Etats. Ils ont contribué fortement et continuent toujours de contribuer à l’essor économique de ceux-ci (Cf. Discours du président Macky Sall au FISO de Dakar, février 2018).

TUNKALLENMUN KAFO condamne fermement toutes les violences et provocations orchestrées par GANBANAAXU FEDDE au Mali, en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie et continuera de dénoncer sa manière stupide d’atteindre son but. Les pouvoirs publics sont ainsi avisés. L’Etat mauritanien doit interpeller les responsables du mouvement GANBANAAXUN pour les entendre et les inculper le cas échéant parce que leur association ARMEPES ne peut pas couvrir et endosser la responsabilité des actions néfastes, nuisibles et violentes depuis 4 ans de GANBANAAXU FEDDE, qui en réalité n’a été juridiquement créé que le 26 octobre 2019 à Seine-Saint-Denis.

TUNKALLENMUN KAFFO réaffirme son soutien et sa garantie aux chefs de village, aux notables et aux imams de nos localités. Il affirme qu’aucune forme d’esclavage ou de servitude n’existe en milieu soninké et défie toute personne, physique ou morale, quel que soit son statut, sa dimension ou sa notoriété, de prouver la véracité de son existence.

TUNKALLENMUN KAFO condamne encore une fois la violence sous toutes ses formes et appelle au dialogue et à la discussion pour une bonne entente et une cohésion sociale durable.

Service de Communication Tunkallenmun Kofo

Nouakchott, le 23/04/2020

(Reçu à Kassataya le 25 avril 2020)

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