La conférence de presse du président mauritanien était attendue par les observateurs. Ould Ghazouani a surpris en plaçant cette rencontre sous le signe de la première et de la seconde génération de la presse nationale.
Le cadre était bien choisi par le locataire du palais de Nouakchott pour mettre en avant sa vision futuriste de ce secteur important pour sa propre image et celle du pays. Ould Ghazouani n’a pas lésiné sur les moyens pour un dîner pour les journalistes au cours duquel ii a essayé de convaincre ses interviewers. Mais c’est lui qui donne le tempo. La priorité aux problèmes de la presse nationale appelée à jouer un rôle plus important que par le passé. La réforme en cours va dans le sens d’aider le secteur à se développer face à la concurrence du privé qui vient de bénéficier de l’aide publique.
La révision des contrats des collaborateurs des médias publics s’inscrit dans cette démarche gouvernementale pour pallier aux recrutements fantaisistes. C’est dans ce sens que le département a mis fin à la dérive de la profession de journaliste qui ne respecte pas la déontologie du métier.
Derrière le soutien apporté à la presse nationale Ould Ghazouani voit plus loin avec la création d’une maison des journalistes et surtout l’émergence d’une école de journalisme pour former les futures générations. Il encourage une discrimination positive des femmes dans les médias.
Une vision encourageante pour une presse publique appelée à se métamorphoser à l’instar des autres pays de la sous-région. Et la garantie de l’accès aux sources d’information est un pas vers la transparence et la liberté d’informer.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 07 mars 2020)
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