Portrait de Ibrahima Mokhtar Sarr : poète journaliste et militant politique engagé, défenseur des langues nationales (3ème partie)

Partie 3 : des FLAM à l’AJD-MR

Curieusement c’est au Sénégal que l’etudiant Ibrahima Sarr va compléter sa formation politique à la suite de la grève de 66 des écoliers negro-africains contre l’arabisation. A Dakar il enseigne dans le privé pendant 3 ans. Période pendant laquelle il va côtoyer des révolutionnaires sénégalais de renommée internationale Blondin Diop Angélique Savane et Landing Savane ainsi que des militants du PIT Parti communiste sénégalais.

De retour à Nouakchott il intègre le parti mauritanien du travail ( PMT) avant de se lancer dans des mouvements comme l’UDM créée en 80 qui propulsera devant la scène nationale l’institut des langues nationales sous le régime de Ould Haidallah.Les rivalités avec le mouvement en majorité des Beydanes PKM ( Parti des Kadihines Mauritanie)révolutionnaire vont éclater au grand jour. En définitive l’influence de ce mouvement va contribuer à  changer la donne politique.

Le père de la nation Mokhtar Ould Daddah crée une monnaie nationale l’ouguiya en 73 avant de nationaliser les mines de fer la MIFERMA en 74 et de réviser les accords de défense avec la France. Dans ce foisonnement de mouvements et partis politiques clandestins le jeune militant Ibrahima Sarr se range du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie en 83 ( FLAM)dont il est le secrétaire à l’information.

La publication du Manifeste du negro-mauritanien opprime en 86 sera le point de départ d’une longue épreuve contre le régime de Ould Taya. Tous les cerveaux de cette publication seront arrêtés jugés avant d’être emprisonnes à Oualata où quatre d’entre eux ne reviendront jamais. Une période difficile pour l’enfant de Mboki qui qualifie cette page sombre du mouvement d’universite douloureuse. Il en sortira avec plusieurs recueils de poèmes et des réflexions sur la problématique de l’islam dans la communication.

Pour l’ancien prisonnier de Ould Taya la démocratie vue sous l’angle occidental n’est pas une panacée pour les États africains surtout d’obédience islamique comme la Mauritanie parce que la démocratie islamique se base sur le consensus associant ainsi même les minorités. Une interpellation aux autorités politiques de Nouakchott aux dirigeants africains et en enfin aux jeunes journalistes de la nouvelle génération pour approfondir la réflexion.

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

 

 

Suggestionkassataya.com :

Portrait de Ibrahima Mocktar Sarr : poète et homme politique engagé, journaliste et défenseur des Langues nationales

Portrait de Ibrahima Mokhtar Sarr : poète et militant politique engagé journaliste, défenseur des langues nationales (2ème partie)

(Reçu à Kassataya le 23 janvier 2020)

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