Sommet France- G5 Sahel : la terreur des Jihadistes au Burkina dans le viseur des chefs d’Etat africain

A une semaine de la rencontre entre le président français et les 5 chefs d’Etat du G5 Sahel à Pau en France, les Jihadistes sèment la terreur au Burkina Faso après leur massacre au Niger. Un risque d’embrasement au sahel qui inquiète les deux parties qui devront trouver la parade pour épargner les populations civiles de plus en plus visées.

Une semaine après l’attaque de la garnison d’Inates au Niger qui a fait 71 soldats tués le Burkina Faso fait l’objet de multiples attaques dont celle du 24 décembre dans le Nord du pays qui a coûté la vie à 35 civils dont pour la première fois 31 femmes et 7 militaires.

Cette semaine dans la même région des attaques avec des engins artisanaux ont fait 35 civils tués dont la majorité des collégiens. De plus en plus c’est les civils qui sont visés par les terroristes. Une nouvelle stratégie pour faire peur aux populations devenues des déplacés permanents pour grossir les rangs des réfugiés dans cette bande sahélo-saharienne infestée de barbus.

Ces différentes attaques au Nord du pays sont suivies par une vague de violences intercommunautaires où les Peulhs sont les principales victimes. Une situation similaire au centre du Mali n’arrange pas les 5 pays sahéliens qui ont déjà du mal à répondre militairement malgré la présence de la force Barkhane aujourd’hui décriée par la société civile africaine notamment au Mali au Niger et au Burkina devenus des territoires du Jihadisme. Au Burkina et au Mali l’Etat a perdu le contrôle au moins d’un tiers du territoire. La nouvelle donne de l’Etat islamiste sur le terrain qui rejoint dans une coalition avec quatre autres groupes terroristes apporte une nouvelle dimension dans la guerre contre les Jihadistes.

Hormis cette nouveauté c’est la faiblesse des Etats sahéliens et les rivalités intercommunautaires qui seront au centre du sommet de Pau le 13 janvier prochain avec en toile de fond la réponse des chefs d’Etat du G5 Sahel sur la présence française au Sahel. La présence de la Minusma commence également à être dénoncée par une partie de la population malienne au centre du pays. C’est encore une fois une épine dans le pied du président malien IBK qui compte sur la solidarité de ses pairs africains à Pau pour convaincre Macron.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 (Reçu à Kassataya 05 janvier 2020)

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