Incontestablement c’est le coup d’envoi de la rentrée scolaire le 7 octobre dernier qui focalise l’attention des observateurs cette semaine. Le choix d’une école fondamentale au Sud de la capitale dans le quartier Riyad un modèle récent de 2016 au plan pédagogique, traduit la volonté du président mauritanien de faire de l’enseignement son premier cheval de bataille.
C’est la première sortie de Ould Ghazouani dans la capitale après son investiture le 1er août dernier. Ce déplacement aurait eu plus de sens et de portée si le chef de l’Etat n’avait pas annulé ce coup d’envoi dans la capitale du Guidimaka. Ce choix répondait plus à la mise en œuvre des réformes à l’intérieur du pays où les moyens sont limités et les écoles souffrant d’effectifs.
En tout cas en se rendant ce début de semaine à l’école fondamentale Wejaha à Ryad au sud de la capitale un modèle d’engagement de l’ancien régime en 2016 qui a fait de ce complexe scolaire un joyau doté de 31 salles de classe avec un effectif de 807 élèves dont plus de la moitié des filles. Au-delà de l’événement les premiers signes de la réforme de l’éducation nationale qui laissent apparaître le retour de la citoyenneté à l’école sont encourageants.
L’ancrage dès le jeune âge à la levée des couleurs à la bonne pratique de mise en rang de la discipline à la propreté des locaux, est un signe de l’école républicaine que le chef de l’Etat appelle de tous ses voeux mais qui ne sera effective que si la réforme apporte des correctifs au niveau de l’apprentissage de l’arabe et si tous les écoliers des réfugiés rentrés depuis 2008 retrouvent le chemin de l’école partout dans le pays. Car il s’agit bien d’une refondation du système éducatif. C’est une œuvre de longue haleine.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 08 octobre 2019)
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