Le regain de mobilisation dans tout le pays contre la hausse des tarifs des soins médicaux vient de porter ses premiers fruits. Cette mesure impopulaire du ministère de la santé est reportée à 6 mois.
Un recul du pouvoir pour mieux sauter révélateur de la précipitation du ministère de la santé à appliquer des mesures sans consultation des médecins et l’ensemble du secteur et ses partenaires publics parapublics et privés. Un tournant pour les manifestants à travers toute la Mauritanie et qui ont très tôt et longuement rejeté ces coûts exponentiels de consultations médicales comme pour le pouvoir dans un contexte de pré-présidentielles. Le tour de vis tarifaire annoncé par le gouvernement est inaudible dans l’un des pays les plus pauvres et dont l’espérance de vie est de 57 ans pour les hommes et 58 pour les femmes. Ce retard dans la sous-région est lié à la mal gouvernance dans tous les secteurs du régime de Ould Aziz et au-delà la quasi-totalité de tous les régimes depuis 1960. Certes la modernisation de ce secteur a un prix. Et le retard dans l’harmonisation des tarifs hospitaliers en incombe à l’Etat. Le ministre de la santé compte gagner du temps mais pas la main des contribuables. D’ici 6 mois les regards seront plus tournés vers un nouveau locataire du palais de Nouakchott, une séquence à hauts risques pour tout le monde.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 07 mars 2019)
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