Mauritanie-Sénégal : la première extraction de gaz devrait survenir en 2022

Les présidents mauritanien et sénégalais viennent de finaliser à Nouakchott l’accord gazier entre les deux pays signés en février. Main dans la main Ould Aziz et Macky Sall ont tourné ainsi une deuxième page de l’histoire énergétique de la Mauritanie et du Sénégal en s’engageant avec leurs partenaires investisseurs BP et Kosmos à poursuivre ce premier projet d’envergure dans le secteur du gaz destiné à l’exportation mais aussi à l’usage domestique dès 2022.

C’est un sentiment général de satisfaction pour le président mauritanien Ould Aziz et son hôte sénégalais Macky Sall qui sont tombés d’accord cette semaine à Nouakchott pour partager équitablement les ressources du gaz de Tortue dans l’intérêt des deux populations dont une grande partie de la production sera destinée à l’exportation mondiale pas avant la première extraction qui devrait survenir en 2022. Ce premier projet d’envergure internationale et nationale dont le démarrage est prévu en mars 2019 est destiné aussi à l’usage domestique dans les deux pays. Ce qui pourrait soulager le fardeau des ménagères mauritaniennes et sénégalaises.

La production estimée à 2,5 millions de tonnes par an impacterait largement  les budgets de fonctionnement et d’investissement des deux pays. De l’oxygène dans les trésors publics pour mieux payer les salaires des fonctionnaires. Satisfaction également des partenaires investisseurs BP et Kosmos qui vont devoir maintenant commencer le plus dur des travaux c’est-à-dire produire du gaz provenant d’un système sous-marin en eaux profondes et d’une unité flottante de production de stockage et de déchargement mi profonde. Nul doute que ces opérations nécessitent plusieurs phases.

En entendant le britannique BP est sélectionné comme le seul acheteur parmi les partenaires investisseurs pour l’enlèvement du gaz de la première phase de Tortue. Pour l’instant les deux chefs d’Etat ont ouvert la voie à leurs homologues africains que seul le dialogue peut résoudre même les grands litiges au départ qui paraissent insolubles.Un exemple de coopération bilatérale Sud Sud dans le domaine énergétique. Pour le président Ould Aziz en fin de mandat ces nouveaux accords conclus à Nouakchott redorent son blason et apportent une note positive  à sa gouvernance écornée par l’opposition et les observateurs.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 22 décembre 2018)

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